Mercredi 19 août 2015
- Le bruit provenant du trafic des navires-pétroliers causerait l’augmentation du niveau de stress de la baleine franche, la baleine la plus en danger dans le monde, et entrave l’habileté des baleines à communiquer. Les études montrent que les baleines sont forcées de “se taire” à cause du bruit du moteur des navires et ne sont pas capables de communiquer quand le bruit atteint un certain niveau.
- Le bitume est enclin à former des boules et à couler lorsqu’il se mélange avec l’eau salée, ce qui présage un désastre pour de nombreuses pêcheries de la baie de Fundy et du golfe du Maine, et en particulier pour les prises de homard et de crevettes, les deux industries de la pêche les plus importantes de la baie de Fundy.
- Les célèbres marées et épais brouillards de la baie de Fundy constituent un obstacle aux interventions nécessaires en cas de déversement de pétrole. De précédentes fuites de pétrole se sont perdues dans le brouillard, contaminant ainsi l’environnement marin.
- Les pêcheries de la baie de Fundy emploient près 5000 personnes. La réputation internationale de la baie en tant que splendide environnement marin serait irréparablement endommagée par un déversement de pétrole, impactant par la même occasion les opérateurs des pêcheries et du tourisme au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse et en Nouvelle-Angleterre.
- Pêches et Océans Canada, avec l’aide de Transports Canada, devrait recevoir le mandat d’effectuer une évaluation du bruit causé par le trafic maritime dans la baie de Fundy afin de déterminer les impacts actuels du bruit marin sur les mammifères marins et pour déterminer les seuils critiques actuels du bruit qui augmenteraient les impacts sur les mammifères marins dans la baie de Fundy.
- En demandant l’aide des agences fédérales appropriées, telles que la Garde côtière canadienne, Pêches et Océans Canada, ainsi que Parcs Canada, le gouvernement provincial devrait commander une évaluation indépendante des impacts d’un trafic pétrolier (navires-citernes) accru, du bruit accru et d’un déversement de bitume sur les industries de la pêche et du tourisme, ainsi que sur leurs emplois connexes, dans la baie de Fundy.
- Le ministère des Pêches et Océans devrait entamer un processus, qui inclut la participation des parties prenantes dans les pêches, le tourisme et la science, afin de créer et mettre en application un plan de gestion des zones côtières, qui pourrait inclure des Zones de protection marine dans la baie de Fundy, et qui tient compte des seuils critiques du bruit causé par le trafic des pétroliers sur la vie aquatique, surtout sur la baleine franche de l’Atlantique Nord, une espèce menacée inscrite dans la Loi sur les espèces en péril du Canada.
- Le ministère des Pêches et des Océans, ainsi que la Garde côtière canadienne, devraient recevoir le mandat d’effectuer une évaluation de leur capacité d’intervention d’urgence en cas d’accidents de pétroliers ou de déversements de bitume dans la baie de Fundy, étant donné les caractéristiques uniques de la baie, y compris ses marées extrêmes et le brouillard.
Le Conseil de conservation pense que la proposition d’oléoduc n’est pas dans l’intérêt du Nouveau-Brunswick. « La rareté écologique et la productivité de la baie de Fundy rivalisent avec celles des plus belles côtes – les habitants du Nouveau-Brunswick, comme ceux de la Colombie-Britannique ne comprendraient pas qu’elle soit détruite par un déversement de pétrole, » affirme Lois Corbett, directrice exécutive du Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick.
Dossier de presse (rapport, infographique, illustration)
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Matthew Abbott, sentinelle de la baie de Fundy au Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick, est disponible pour une entrevue médiatique.
Pour arranger une entrevue, veuillez contacter: Jon MacNeill, agent des communications, 458-8747 | 261-1353 | jon.macneill@conservationcouncil.ca
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