Budget de 2024-2025 du Nouveau-Brunswick: une opportunité manquée de prendre des mesures environnementales urgentes

En dépit du nombre sans précédent de catastrophes climatiques, comme les feux de forêt, les inondations et le réchauffement des océans, auquel le Canada atlantique est confronté, le gouvernement du Nouveau-Brunswick a, par le  statu quo de son budget pour 2024-2025, manqué de remédier à l’urgence de la crise à laquelle fait actuellement face notre province.

Ce budget a négligé plusieurs initiatives environnementales à un moment où nous avons besoin d’en faire plus pour régler cette situation qui ne cesse de s’aggraver. Nous sommes confrontés à une crise climatique et une crise liée à la biodiversité alors que le gouvernement a signalé quatre excédents budgétaires d’affilée. Il est décevant de voir la province maintenir le statu quo au lieu d’attaquer ces problèmes de front.

Le financement est insuffisant

Les montants prévus dans le budget pour la protection et la restauration de la nature sont particulièrement préoccupants. Nous sommes confrontés à un déclin sans précédent de la biodiversité dans le monde et les Néo-Brunswickois s’attendent à ce que leur gouvernement préserve la santé de nos populations animales et végétales et s’emploie à restaurer les espèces menacées et leurs habitats. Cependant, le ministère des Ressources naturelles et du Développement de l’énergie a alloué moins de 5 % du budget ministériel à ces mécanismes de protection vitaux, soit seulement 0,05 % du budget total du gouvernement. Il est décevant de voir la province accorder si peu de valeur à la protection et à la restauration des populations animales et végétales.

De plus, en dépit de notre récent examen, le gouvernement n’a pas alloué de fonds supplémentaires pour favoriser la mise en œuvre de la stratégie pour l’eau, ce qui montre qu’il y a encore beaucoup de travail à faire pour protéger les communautés et les eaux du Nouveau-Brunswick.

Le Conseil de conservation a aussi recommandé à la province d’élaborer un plan pour revitaliser le Fonds en fiducie pour l’environnement (FFE). Le gouvernement utilise ce fonds pour favoriser le travail de nombreuses organisations sans but lucratif du Nouveau-Brunswick, un travail essentiel à l’atteinte des objectifs environnementaux de la province. Cependant, l’avenir du FFE est incertain du fait que l’abrogation de la Loi sur les contenants de boissons du Nouveau-Brunswick a entraîné l’élimination de la source du revenu consacré au fonds. Bien que le budget prévoie neuf millions de dollars pour le FFE, soit le même montant que l’année dernière, aucun plan spécifique n’a été établi pour sa revitalisation. 

Dépensons plus intelligemment

 

La décision du gouvernement d’investir uniquement dans le nucléaire en allouant 12,5 millions de dollars au projet nucléaire de Point Lepreau est une occasion manquée d’investir dans des sources d’énergies renouvelables éprouvées, comme les énergies éolienne et solaire ainsi que dans l’entreposage énergétique. Nous exhortons la province à utiliser les 47 millions de dollars réservés au plan d’action climatique pour consentir des investissements plus intelligents dans des projets d’énergies renouvelables.

De plus, les autobus scolaires électriques sont un moyen efficace d’aider le gouvernement à atteindre ses objectifs ambitieux en matière de climat et d’électrification. Cependant, ils ne sont actuellement que quelques-uns à fonctionner dans la province, et ils ne sont pas mentionnés dans ce budget. Nous espérons que les 63 millions de dollars désignés pour l’exploitation du parc d’autobus scolaires serviront à investir dans des autobus scolaires électriques.

Bien que nous soyons aussi heureux de voir que le budget ne mentionne pas spécifiquement de l’argent pour des projets de gaz extrait par fracturation, nous sommes préoccupés par les 15 millions de dollars consacrés à la géologie, à l’exploration et au développement des ressources, et nous sommes curieux d’en savoir davantage sur les plans du gouvernement pour ce financement.  

Nous devons en faire plus

 

Il est essentiel d’agir immédiatement pour remédier à la double crise du changement climatique et de la perte de la biodiversité. Le fait que le budget de 2024-2025 n’alloue pas le financement adéquat à la protection environnementale et aux initiatives en énergies renouvelables est préoccupant. Nous exhortons le gouvernement provincial à reconsidérer ses priorités et à investir dans des solutions qui protégeront notre environnement, nos communautés et les générations à venir. 

Nous ne pouvons pas accepter le statu quo si nous voulons assurer un avenir sécuritaire pour tous.

Pour plus d’information, ou pour obtenir une entrevue, veuillez communiquer avec:

Corey Robichaud, directeur des communications, Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick | corey.robichaud@conservationcouncil.ca506-458-8747

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