Territoire ancestral des Abénaquis/Fredericton— Les émissions de gaz à effet de serre du Nouveau-Brunswick ont augmenté de 700 000 tonnes entre 2020 et 2021, ce qui représente une augmentation de 6 % en raison d’une hausse des émissions du secteur de l’électricité selon le Rapport d’inventaire national 1990-2021 d’Environnement et Changement climatique Canada 2023 : Sources et puits de gaz à effet de serre au Canada.
Au Nouveau-Brunswick, les gaz à effet de serre à l’origine du réchauffement planétaire ont passé de 11,2 millions de tonnes en 2020 à 11,9 millions de tonnes en 2021, la dernière année pour laquelle des données sont disponibles. Au vu d’une ventilation détaillée des émissions pour tous les secteurs économiques de la province, on constate que l’augmentation des émissions provient exclusivement du secteur de l’électricité.
« Il faut mettre fin à la combustion des combustibles fossiles pour produire de l’électricité », déclare Louise Comeau, co-directrice exécutive du Conseil de conservation. « Faire de l’argent à partir de sources d’énergie à l’origine du réchauffement planétaire n’est pas un processus éthique. Cette façon de faire augmente nos dettes en matière de carbone et met notre avenir en danger. Il est maintenant temps d’abandonner les usines aux combustibles fossiles pour préconiser les énergies renouvelables, l’entreposage, les interconnexions et l’efficacité énergétique. »
L’augmentation de 700 000 tonnes affichée par le secteur de l’électricité du Nouveau-Brunswick représente une hausse annuelle de 33 %, soit de 2.1 millions de tonnes en 2020 à 2.8 millions de tonnes en 2021. Cette hausse a été suscitée par des augmentations des émissions de la centrale de Coleson Cove (47 %, ou de 730 000 tonnes en 2020 à 1 070 000 tonnes en 2021), la centrale de Belledune (jusqu’à 22 %, ou de 1 140 000 tonnes à 1 390 000 tonnes) et la centrale de Bayside (jusqu’à 11 %, ou de 830 000 tonnes à 920 000 tonnes).
La centrale de Point Lepreau a fonctionné la majorité de 2021, avec trois brèves coupures de courant en février, avril et novembre. Ces coupures de courant augmentent la dépendance du Nouveau-Brunswick envers les usines aux combustibles fossiles ou les importations du Québec ou de la Nouvelle-Angleterre. En 2021, Énergie NB a aussi augmenté ses ventes par exportation, ce qui peut contribuer à une utilisation accrue des usines aux énergies fossiles. Selon le rapport annuel de 2021-2022 d’Énergie NB, il y a eu une augmentation de 52 % des ventes par exportation (de 369 millions de dollars en 2020-2021 à 558 millions de dollars en 2021-2022), et une augmentation de la production de 35 % des gigawattheures (de 4 576 GWh en 2020-2021 à 6 175 GWh en 2021-2022).
Comme la Journée de la Terre (22 avril) approche, le Conseil de conservation appelle à une stratégie d’électricité propre afin d’assurer au Nouveau-Brunswick un système d’électricité fiable, durable et abordable qui soit bien équilibré au niveau de l’efficacité énergétique, de l’entreposage et des énergies solaire, éolienne et hydro-électricité intraprovinciaux, et assorti de transmissions inter-régionales comme la boucle de l’Atlantique.
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Jon MacNeill, directeur des Communications, Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick, 506-238-3539 |jon.macneill@conservationcouncil.ca