En dépit d’une opposition publique écrasante alimentée par des craintes sanitaires et environnementales substantielles, des entreprises forestières épandent chaque année des produits à base de glyphosate sur des milliers de kilomètres de forêts du Nouveau-Brunswick.
Le gouvernement provincial s’entête dans son refus d’interdire ces produits malgré l’immense pression publique et l’accumulation des données probantes qui montrent les effets nocifs du glyphosate. Le Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick, pour sa part, continue de se battre pour interdire l’usage du glyphosate.
C’est pourquoi nous avons transmis une lettre au gouvernement provincial l’exhortant à interdire complètement l’épandage du glyphosate et l’utilisation d’herbicides nocifs dans nos forêts. Cette fois-ci, nous espérons que les décideurs écouteront finalement cette opposition manifeste et prendront les mesures qui s’imposent.
« Le refus entêté du gouvernement provincial d’interdire les produits à base de glyphosate en dépit d’une écrasante opposition publique et de l’accumulation des données probantes scientifiques attestant de leurs effets nocifs, est profondément inquiétant », a déclaré Beverly Gingras, directrice exécutive du Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick.
« Il est temps que nos dirigeants accordent la priorité à la santé de nos communautés et à l’environnement et non pas aux intérêts de l’industrie. »
L’épandage du glyphosate nuit probablement à la santé, à la résilience et à la biodiversité des bassins hydrographiques de la forêt Wabanaki (acadienne). Contrairement aux allégations de l’industrie, des substituts au glyphosate existent et ont été mis en œuvre avec succès ailleurs. Le Québec a cessé d’utiliser des herbicides dans ses forêts il y a plus de 20 ans, et West Fraser, une grande entreprise de foresterie a récemment annoncé l’interruption de l’usage des herbicides en Colombie-Britannique. Il ne fait aucun doute que la gestion des forêts peut être économiquement viable sans herbicides.
De plus, le manque de consultation des communautés autochtones de la province est troublant, et certaines personnes comparent l’épandage du glyphosate à « un éco-génocide ». L’utilisation continue de ces produits dans les forêts du Nouveau-Brunswick équivaut à du racisme environnemental, car elle a des répercussions disproportionnées sur les peuples autochtones, dont elle viole les droits inhérents.
À la lumière de ces préoccupations urgentes, accordons la priorité au bien-être de notre province et de ses communautés en interdisant l’épandage du glyphosate et l’usage d’herbicides nocifs dans nos forêts.
Pour plus d’information, ou pour obtenir une entrevue, veuillez communiquer avec :
Beverly Gingras, directrice exécutive, Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick | beverly.gingras@conservationcouncil.ca | 506-458-8747