Il n’est pas possible de réduire la dette par des investissements risqués

La stupéfiante dette d’Énergie NB devrait inciter le gouvernement provincial à mettre sur pause son investissement risqué dans les petits réacteurs modulaires

Le territoire ni cédé ni abandonné des Wolastoqey/des Mi’kmaq/des Peskotomuhkati/Fredericton – La directrice des Solutions pour le changement climatique et l’énergie du Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick, Louise Comeau, a fait la déclaration suivante au sujet du rapport que la vérificatrice générale, Mme Kim Adair-MacPherson, a publié le 23 février 2021 concernant les problèmes d’endettement d’Énergie NB.

« Selon le rapport de la vérificatrice générale sur l’endettement des services publics du Nouveau-Brunswick, c’est la construction et la remise à neuf de l’usine nucléaire de Point Lepreau qui est le principal facteur de la dette de 4,9 milliards de dollars d’Énergie NB. 

Les Néo-Brunswickois n’ont pas oublié que la remise à neuf de l’usine devait durer 18 mois et coûter un milliard de dollars, mais, en réalité, les travaux ont duré quatre années, durant lesquelles l’usine n’a pas fonctionné, et coûté 2,3 milliards de dollars, soit bien plus que prévu. L’usine de Point Lepreau est actuellement hors service, au moment où nous en avons le plus besoin pour répondre à la demande de pointe de l’hiver. 

En raison de la non-fiabilité de l’énergie nucléaire, la province doit brûler du charbon et du pétrole pour produire de l’électricité, car elle a trop peu investi dans les énergies renouvelables publiques, abordables et sans carbone. Si nous investissons à nouveau dans le nucléaire, nous risquons de contracter encore plus de dettes et de responsabilité en matière de carbone, ce qui provoquera une augmentation des tarifs. 

Le Conseil de conservation pense que nous devons plutôt investir dans ce que l’Institut canadien pour des choix climatiques (ICCC) appelle des valeurs sûres afin de permettre, d’une part, une réduction rentable des gaz à effet de serre grâce à des investissements dans l’efficacité énergétique et, d’autre part, le passage aux énergies renouvelables et aux véhicules électriques.

Dans son rapport, la vérificatrice générale relève aussi que, dans son plan sur 10 ans, de 2021 à 2030, Énergie NB n’évalue pas les risques et les incertitudes associées à la capacité de l’usine de Point Lepreau et aux répercussions des phénomènes météorologiques extrêmes toujours plus alimentés par le changement climatique. Mme Adair-MacPherson recommande aux services publics d’améliorer leurs prévisions financières concernant ces incertitudes.

Nous avons besoin d’un plan provincial pour électrifier notre économie conformément aux efforts consentis dans le monde entier afin de décarboniser rapidement notre économie et de nous adapter aux risques liés au changement climatique. À cette fin, nous exhortons le premier ministre Blaine Higgs et le ministre du Développement de l’énergie et des ressources naturelles à élaborer pour la province un plan d’électrification et de décarbonisation profonde en fonction des avis et des observations d’un vaste éventail d’intervenants. »

Pour plus d’information, ou pour obtenir une entrevue, veuillez communiquer avec :

Jon MacNeill, directeur des Communications, Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick| jon.macneill@conservationcouncil.ca | 506-238-3539

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