La baie des Chaleurs/Pagtapeg:
Une baie qui nous unie et favorise la coopération transfrontalière pour une économie bleue durable
Plusieurs communautés du Québec et du Nouveau-Brunswick sont reliées, de l’embouchure de la rivière Restigouche, au Cap-d’Espoir au Québec et à l’île Miscou au Nouveau-Brunswick, par un même écosystème transfrontalier : la baie des Chaleurs/Pagtapeg.
Plus d’une centaine de communautés côtières dépendent des ressources et services offerts par cet écosystème en participant à l’économie « bleue ». Cette dernière est se déploie avec les activités de pêches, de transformation des produits de la mer, d’aquaculture, de transport maritime, de tourisme, sans oublier la conservation des milieux marins, côtiers et terrestres du bassin versant. Ces secteurs sont vitaux pour la région en matière de développement régional et de maintien d’une identité culturelle forte.
Alors que le « monde entier » planifie l’utilisation de l’océan comme un élément essentiel des plans de relance économique postpandémique, le gouvernement fédéral élabore la Stratégie de l’économie bleue du Canada, qui sera présentée à la fin de l’automne 2021. Cette initiative fédérale présente une occasion particulière pour les communautés de la baie des Chaleurs/Pagtapeg de faire valoir leurs intérêts pour la pérennité et la protection des écosystèmes qui soutiennent l’économie bleue.
Cliquez ici pour en savoir plus sur la Stratégie de l’économie bleue du Canada
La santé des écosystèmes marins et côtiers, tels que les zones humides, les tourbières, les assemblages de plantes marines (macroalgues et zostères), les marais salants ou saumâtres, les dunes et les plages ont une grande valeur écologique et économique. Leurs services « écosystémiques » sont de grande importance pour l’économie bleue. Toutefois, ces écosystèmes connaissent leurs lots de pressions incluant la détérioration et la contamination des habitats côtiers et marins, l’introduction des espèces exotiques envahissantes, l’augmentation de différentes formes de pollution pour n’en nommer que quelques-uns.
Nous devons aussi souligner les impacts des changements climatiques sur les écosystèmes. L’augmentation atmosphérique de la concentration en CO2 joue un rôle important dans le changement de la chimie des océans ainsi que l’augmentation de la température des eaux. Ces pressions climatiques ont des conséquences négatives sur la croissance de nombreux organismes et l’équilibre de la chaîne alimentaire.
Pour que les écosystèmes puissent continuer à soutenir durablement l’économie bleue, la mise en place d’une approche de planification écosystémique et la prise en compte des impacts cumulatifs des pressions sur les écosystèmes sont absolument nécessaires.
Ces approches sont particulièrement cruciales dans une baie transfrontalière. Toutefois, elles nécessitent la collaboration entre les différents paliers de gouvernements puisque la gestion du territoire terrestre et des zones côtières est partagée entre les communautés locales, les gouvernements provinciaux, le gouvernement fédéral ainsi que les peuples autochtones.
La Stratégie visant l’économie bleue du Canada présente une occasion particulière pour valoriser une approche écosystémique ainsi que de mettre en place des mécanismes de collaboration transfrontalière comme point central pour le développement économique futur de la baie des Chaleurs/Pagtapeg.
Le Conseil de la conservation du Nouveau Brunswick en partenariat avec Anne Fauré, professeure en gestion des ressources maritimes de l’Université du Québec à Rimouski, organisera un événement virtuel cet automne afin de réunir les acteurs clés prônant une approche de planification pour l’économie bleue durable dans le but de catalyser le développement d’une coopération transfrontalière pour la baie des Chaleurs/Pagtapeg.