Lancer des fléchettes sur la carte ne suffira pas: CCNB affirme que TransCanada a la responsabilité morale d’annuler sa demande de projet d’oléoduc

FREDERICTON – TransCanada Corp a la responsabilité morale d’arrêter le processus d’examen national du projet Énergie Est, puisque des changements significatifs ont été effectués par rapport à la proposition originale d’oléoduc, explique le Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick.

Le jeudi 2 avril, TransCanada a annoncé qu’elle avait annulé ses projets de construction du terminal d’exportation à Cacouna, Québec, et ce à cause des effets négatifs que cela aurait sur les pouponnières des bélugas, espèce menacée.

La compagnie affirme qu’elle est toujours à la recherche d’autres sites potentiels de terminal au Québec et mentionne qu’elle fera part à l’Office national de l’énergie de toute modification éventuelle du dossier, et ce entre octobre et décembre de cette année.

Le processus de demande de participation publique à la révision du projet Énergie Est s’est terminé le 17 mars. Une fois qu’il aura reçu tous les documents de la compagnie, l’Office national de l’énergie aura 15 mois pour prendre une décision sur le projet.

Le Conseil de conservation affirme que TransCanada a la responsabilité morale envers les Canadiens d’agir de façon responsable en annulant sa demande de projet, puisque:

  • Trop de détails sont toujours inconnus pour que l’Office national de l’énergie puisse prendre une décision responsable dans sa révision – lancer des fléchettes sur la carte des terminaux d’exportation canadiens ne suffira pas;
  • La compagnie a fait preuve d’une planification d’entreprise insuffisante pour un projet d’une telle envergure. En effet, l’application n’a pas été soumise dans les deux langues officielles, et des modifications significatives ont été apportées au projet alors que le processus de révision avait déjà débuté;
  • Il n’est pas justifié de poursuivre le projet, et ce étant donné le peu d’informations que l’on a à propos de son impact sur la baie de Fundy, y compris les effets pour les pêcheurs et les opérateurs touristiques – dont le gagne-pain dépend des conditions intactes de la baie –, ainsi que les effets sur les nombreux animaux qui fréquentent la baie, y compris la baleine noire de l’Atlantique Nord, l’une des 10 espèces les plus menacées de baleines de la planète.

“Il y a trop d’inconnues dans ce projet, et plus particulièrement lorsqu’il s’agit de la baie de Fundy,”, explique Matt Abbott, sentinelle de la baie de Fundy au Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick.

“Il y a un grand nombre de personnes impliquées dans des pêcheries, ONG, tourisme et  gouvernement qui travaillent à la protection et à l’amélioration des eaux côtières, soit la base de notre économie et de notre culture ici au Nouveau-Brunswick. Il ne serait ni responsable ni juste de laisser TransCanada réaliser ce projet incomplet et mal conçu parmi nos communautés côtières et nos industries.

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Pour obtenir plus d’informations ou une entrevue, veuillez contacter:

Jon MacNeill, Agent des communications | 458-8747 | 261-1353 | jon.macneill@conservationcouncil.ca

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