Fredericton – La mine Sisson ne devrait pas être approuvée selon un examen expert du Rapport de l’étude approfondie du gouvernement fédéral sur le projet ; c’est bien ce que déclare le Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick, un participant financé dans l’étude environnementale fédérale du projet.
Le projet de la mine Sisson, s’il est construit, serait une mine à ciel ouvert de tungstène et de molybdène, et ayant l’un des plus grand bassins de résidus au monde en plein coeur de la partie supérieure de vallée de la rivière Nashwaak. Lois Corbett, Directrice générale du Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick, explique que la mine n’a pas réussit à obtenir le consentement des Premières Nations du Nouveau-Brunswick et que d’importantes questions à propos de l’impact de la mine sur l’environnement naturel demeurent sans réponses.
Selon les commentaires de ses réviseurs experts, dont l’un était Mines Alerte Canada, le Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick a soulevé cinq préoccupations primordiales avec le Rapport de l’étude approfondie (RÉA) de la mine Sisson :
1. Le projet ne devrait pas être approuvé jusqu’à ce que les impacts sur les droits ancestraux des autochtones et les droits issus des traités soient complètement abordés et accommodés ;
2. Des questions fondamentales concernant les impacts environnementaux du projet, surtout ses impacts cumulatifs, demeurent sans réponses ;
3. La nécessité pour le projet n’a pas été démontrée d’une manière adéquate ;
4. Le RÉA n’exige pas l’utilisation des meilleurs pratiques disponibles pour les mesures d’atténuation ; et,
5. Les conclusions de la RÉA sont basées à tort sur des stratégies de gestion adaptatives imprécises.
La soumission de Mines Alerte Canada fait remarquer que : « La mine Sisson serait de 5 à 10 fois plus grande que la plupart des autres mines de tungstènes au monde, mais la teneur en minerai (le pourcentage de tungsten et de molybdène dans le minerai) est de 3 à 7 fois plus bas. Donc, cette mine produirait plus de déchets miniers, elle serait plus marginale économiquement, en plus d’augmenter l’ensemble des risques sociaux, environnementaux et économiques pour les investisseurs, le public, les gouvernements et les communautés affectées. »
« Suite au désastre du bassin de résidus miniers de Mount Polley, qui a déversé 25 millions de mètres cubes de boue et de déchers miniers dans les eaux pures du lac Quesnel et dans les eaux environnantes en Colombie-Britannique, le bassin de résidus miniers Sisson devrait utiliser les meilleures pratiques et technologies disponibles, telles que recommandées lors de l’enquête sur le désastre de la mine à Mount Polley. Puisque ce n’est pas le cas, la mine ne devrait donc pas être approuvée, » déclare Ugo Lapointe, Directeur du programme canadien pour Mines Alerte Canada.
De récents rapports des bureaux des vérificateurs généraux, à la fois en Ontario (Déc. 2015) et en Colombie-Britannique (Mai 2016), soulignent que la surveillance des mines par les gouvernements provinciaux est inadéquate à un niveau alarmant, qu’elle ne protège pas le public des risques environnementaux importants et qu’elle n’exige pas que les compagnies minières effectuent des dépôts de garantie financière suffisants pour couvrir les coûts de remise en état. De fortes inquiétudes sur la surveillance des mines sont partagées au Nouveau-Brunswick, ce qui ajoute d’autres raisons encore pour que les gouvernements n’approuvent pas la mine Sisson.
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Lisez ici la soumission du Conseil de conservation au Rapport de l’étude approfondie.
Lisez ici la soumission de Mines Alerte Canada au Rapport de l’étude approfondie.
Lisez ici le communiqué de presse du Vérificateur général de la C.-B. et le rapport complet.
Lisez ici la réaction de Mines Alerte Canada au rapport du Vérificateur général de l’Ontario.