Le Conseil de conservation du Nouveau Brunswick (CCNB) accueille à bras ouverts le plan visant à protéger une plus grande partie des terres forestières de la Couronne, mais estime que l’absence de mesures concernant la vaporisation des herbicides constitue une occasion manquée
À l’attention des rédacteurs en chef : Lois Corbett, directrice exécutive du CCNB, a publié la déclaration suivante concernant l’annonce faite aujourd’hui au sujet des changements liés à la gestion des forêts de la Couronne du Nouveau-Brunswick. Mme Corbett se tient à votre disposition pour des entrevues.
« La décision annoncée aujourd’hui d’assurer la préservation d’important habitats naturels et de mieux protéger les fleuves et les cours d’eau qui sillonnent nos forêts représente une victoire incontestable pour notre organisation, nos partenaires, les adeptes de la chasse et de la pêche, les collectivités des Premières Nations et les Néo?Brunswickois, qui souhaitent tous la protection de l’environnement naturel de notre forêt acadienne.
L’augmentation de 150 000 hectares de l’aire de conservation forestière est une décision judicieuse et nécessaire. Cet objectif sera, en grande partie, atteint grâce à l’expansion des parcs et des aires de forêts anciennes, ce qui permettra de renforcer d’autant plus ces espaces ainsi que les fonctions écologiques et récréatives primordiales qu’ils remplissent. Il sera, toutefois, crucial de contrôler si ces nouvelles aires jouiront d’un statut juridique comparable à celui des aires et des parcs provinciaux protégés.
L’une des principales sections du nouveau plan engage également le gouvernement à aligner ses pratiques forestières sur la nouvelle législation de protection des eaux, qui devrait entrer en vigueur l’année prochaine. Nous devrions ainsi bénéficier de zones tampons plus vastes le long des fleuves et des cours d’eau et, de ce fait, d’une protection accrue des terres humides des forêts de la Couronne. Ce rapport engage également le gouvernement à examiner le rôle que jouent les terres forestières dans la protection des villes et des villages contre les graves inondations printanières, telles que celles qui ont fait des ravages le long de la rivière Saint?Jean le printemps dernier.
Lors de cet examen, le gouvernement du Nouveau?Brunswick ne s’est toutefois pas engagé à éliminer la vaporisation des herbicides sur les terres forestières de la Couronne, mesure que le gouvernement du Québec a prise il y a plus de 17 ans, mais promet d’élargir les consultations publiques, surtout auprès des Premières Nations, dans le cadre du développement des plans de gestion des grandes entreprises forestières des cinq prochaines années.
En bref
– Une superficie de 150 000 hectares représente à peu près sept parcs nationaux Fundy (la superficie actuelle de ce parc est de 20 700 hectares).
– Le plan d’aménagement forestier de 2014 a entraîné une diminution considérable (de 30 à 23 %) des aires de conservation forestières, que des groupes de conservation, tel que le CCNB, des scientifiques, des biologistes de la faune et des chasseurs ont critiquée. Des biologistes de la faune de l’Université du Nouveau-Brunswick affirment, du reste, qu’une aire de conservation forestière de 28 % constitue le seuil minimal pour maintenir la santé des forêts et des populations fauniques du Nouveau?Brunswick.
Pour obtenir une entrevue, veuillez communiquer avec : Jon MacNeill, Directeur des communications. Bureau : 506-458-8747; portable : 506-238-3539; Courriel : jon.macneill@conservationcouncil.ca