Le Conseil de conservation salue la décision du gouvernement fédéral de ne pas prolonger l’exploitation de la centrale au charbon de Belledune au-delà de 2030

Les Néo-Brunswickois interrogés à propos de la fermeture éventuelle de la centrale de Belledune ont donné une réponse très nette : 70 % d’entre eux préfèrent remplacer l’électricité de Belledune par de l’énergie éolienne, solaire et hydroélectrique produite dans la province.

Territoire traditionnel des Wabanakis/Fredericton – Le Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick (CCNB) salue la décision prise aujourd’hui par le ministre fédéral de l’Environnement, M. Steven Guilbeault, de ne pas prolonger la durée d’exploitation de la centrale au charbon de Belledune au-delà de 2030. Cette décision fait en sorte qu’au moins 2,5 millions de tonnes de gaz à effet de serre emprisonnant la chaleur, soit 20 % du total des émissions de gaz à effet de serre du Nouveau-Brunswick (12,3 millions de tonnes en 2019), ne s’échapperont pas dans l’atmosphère d’ici 2030.

La réglementation fédérale sur les centrales au charbon exige que les exploitants réduisent l’intensité des émissions d’au moins 50 % par rapport aux niveaux d’aujourd’hui d’ici à 2030 ou ferment leurs centrales. Pour des réductions aussi prononcées, il faut ajouter des technologies de captage et de piégeage du carbone ou remplacer la centrale. Le Nouveau-Brunswick avait essayé d’obtenir un accord d’équivalence avec le gouvernement fédéral afin d’autoriser l’exploitation des centrales au charbon au-delà de l’échéance de 2030. La Nouvelle-Écosse, l’Alberta et la Saskatchewan, soit les autres provinces qui ont des centrales au charbon, ont toutes convenu de fermer leurs centrales d’ici à 2030. Le Nouveau-Brunswick était la seule province à demander une prolongation. 

« Le Conseil de conservation appuie cette décision car les extrêmes météorologiques dus aux changements climatiques nous affectent tous. Nous devons éliminer progressivement l’utilisation des combustibles fossiles qui sont à l’origine des gaz de combustion qui piègent la chaleur, afin de protéger la sécurité des gens et des collectivités », explique Louise Comeau, directrice du programme Solutions pour le changement climatique et l’énergie du Conseil de conservation. « Nous pressons la province et Énergie NB de veiller à ce que, d’une part, les travailleurs qualifiés de la centrale de Belledune obtiennent le soutien dont ils ont besoin pour passer à un travail concernant de nouvelles sources d’approvisionnement en énergie ou qu’ils puissent prendre leur retraite et, d’autre part, que la région soit mobilisée dans la planification de son propre avenir sous le signe des énergies renouvelables », ajoute Mme Comeau. 

La province a proposé que la centrale de Belledune soit remplacée par l’énergie hydroélectrique acquise auprès du Québec et de Terre-Neuve-et-Labrador par l’intermédiaire d’un nouveau réseau régional de transport connu sous le nom de Boucle de l’Atlantique ou la construction d’un petit réacteur modulaire. Il est probable qu’aucune de ces solutions ne permettra d’acheminer de l’électricité avant 2030. Les Néo-Brunswickois interrogés à propos de la fermeture éventuelle de la centrale de Belledune  ont donné une réponse très nette : 70 % d’entre eux préfèrent remplacer l’électricité de Belledune par de l’énergie éolienne, solaire et hydroélectrique produite dans la province. 

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Pour organiser une entrevue, veuillez communiquer avec : Louise Comeau, directrice du programme Solutions pour le changement climatique et l’énergie du Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick | louise.comeau@conservationcouncil.ca | 506-238-0355

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