Le rapport de la Commission sur la fracturation hydraulique montre que le moratoire reste la meilleure décision et qu’il est temps de commencer la transition vers une économie à faibles émissions de carbone
FREDERICTON — Le rapport publié aujourd’hui par la Commission du Nouveau-Brunswick sur la fracturation hydraulique appuie l’idée que le gouvernement provincial a pris la bonne décision de mettre en place un moratoire et ainsi de commencer la transition vers une économie à faibles émission de carbone.
Voici ce que les commissionnaires affirment dans leur rapport:
- Au jour d’aujourd’hui, les défis et opportunités de développement économique se situent dans le domaine des technologies propres et à faibles émissions de carbone alors que les gouvernements du monde entier – y compris celui de notre province – se préparent à gérer les opportunités et les défis liés aux changements climatiques. Les commissionnaires affirment que nous devons effectuer la transition entre l’économie du vieux monde basée sur l’extraction des ressources et une nouvelle ère basée sur de nouvelles formes d’énergie, affirmant que « le monde est en transition vers des systèmes énergétiques intégrés qui seront supportés par toute une série de technologies avancées, dont la plupart ne requéreront pas de combustibles fossiles. »
- Au Nouveau-Brunswick, le système de protection de l’environnement et de régulation des projets énergétiques est enclin à créer des conflits d’intérêt. Les commissionnaires ont identifié des lacunes significatives dans le cadre actuel, et ont mis en évidence les pièces du système qui sont réellement défectueuses, en citant l’échec du Règlement sur la classification des eaux de protéger les rivières et les ruisseaux. L’approche actuelle signifie qu’un département gouvernemental doit porter deux casquettes, et que les ministres servent deux maitres – l’un qui promeut les projets énergétiques et l’autre qui les régule. Ce système crée la confusion, la colère et la méfiance, et pose également de nombreuses questions sans réponses, en particulier liées aux effets cumulatifs des projets sur l’eau, l’air et la santé publique.
- La communication de nation à nation avec les communautés des Premières nations est déficiente et aura besoin de plusieurs années d’efforts de la part de toutes les parties impliquées afin de se rétablir.
“Les commissionnaires ont pointé avec justesse que le monde a pris un tournant lors de la signature du tout premier accord climatique, et que les meilleurs opportunités d’emplois et de croissance économique se trouvent à présent dans le secteur de l’énergie propre et de l’efficacité énergétique,” affirme Lois Corbett, directrice exécutive du Conseil de conservation. “Les bénéfices économiques des énergies renouvelables sont plus forts de mois en mois et le domaine de l’efficacité énergétique est depuis longtemps reconnue comme un outil pour la créations d’emplois et un moyen de garder l’électricité à un prix abordable.”
Corbett continue: “Il est clair pour les commissionnaires que le système de régulation de Nouveau-Brunswick est enclin à créer des conflits d’intérêt et au mieux à des années d’être prêt à supporter une industrie comme celle du gaz de schiste. En dépensant 90% de nos efforts et de l’ingéniosité des Néo-Brunswickois à mener une transition basée sur l’énergie propre, on ne devra plus tenir une conversation sans fin à propos de la fracturation hydraulique.”
Corbett conclut: “Le moratoire était la bonne décision politique de 2014 et cela reste une décision saine aujourd’hui et pour le futur. Les commissionnaires ont souligné que notre province – et le monde entier – se situent à un tournant, et il est difficile d’imaginer un futur pour le développement du gaz à effet de schiste dans un monde dédié à protéger nos familles des changements climatiques. Afin de créer des emplois au Nouveau-Brunswick, nous devons nous tourner vers les domaines de l’efficacité énergétique et les technologie d’énergies propres. C’est le chemin que nous devons prendre, chemin qui ne met pas en danger notre eau potable et la santé de nos communautés.”
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