Elle recommande, entre autres, de réduire la coupe à blanc, d’interdire le glyphosate et de promulguer une nouvelle Loi sur les terres et forêts de la Couronne fondée sur l’équité et la protection de la nature.
Terre ancestrale des Abénaquis People/Fredericton – Lois Corbett a dit aujourd’hui aux députés du Comité permanent des changements climatiques et de l’intendance de l’environnement qu’ils devaient se joindre aux citoyens et aux scientifiques pour exiger la fin de l’usage du glyphosate dans les forêts de la Couronne.
La directrice exécutive du Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick s’est adressée cette semaine au comité dans le cadre de ses réunions au cours desquels des experts se sont exprimés au sujet de l’usage des herbicides dans les forêts.
Elle a déclaré que le soutien massif du public en faveur de l’interdiction de pulvériser des herbicides dans nos bois, les nouvelles données probantes scientifiques témoignant des effets du glyphosate sur les plantes et les animaux ainsi que la présence à long terme de cette substance dans les rivières et les bassins hydrographiques, sans oublier les procès de plus en plus nombreux concernant les répercussions du glyphosate sur la santé humaine devaient inciter les membres du comité à emboîter le pas aux gouvernements du monde entier qui ont interdit les herbicides à base de glyphosate.
« Les acteurs de l’industrie continueront à vous dire qu’ils ne peuvent pas faire les choses différemment », a déclaré Mme Corbett aux membres du comité. « Je n’en crois pas un mot. Il y a beaucoup de forestiers intelligents et avisés dans cette province, et l’industrie ne manque pas de talents. S’ils s’y mettent, ils peuvent y arriver. Mais, si les législateurs n’appuient pas les citoyens et les scientifiques, l’industrie ne changera pas. »
Mme Corbett a relevé que, bien que le Québec ait interdit le glyphosate dans ses forêts publiques en 2001, il continue de maintenir la productivité de son industrie forestière grâce à des équipes d’élagage chargées de faire le travail que les herbicides faisaient auparavant. Lors d’un examen de cette pratique suite à l’interdiction du glyphosate, on a constaté que cette nouvelle stratégie était un atout pour la mise en œuvre d’une gestion des forêts fondée sur l’écosystème.
Mme Corbett recommande aussi au comité de demander à l’assemblée législative de mettre à jour la Loi sur les terres et forêts de la Couronne, vieille de 30 ans, en accordant la priorité à l’équité vis-à-vis des propriétaires de lots boisés privés ainsi qu’aux Premières Nations et à la protection de la nature.
« À l’instar des béquilles en cas de jambe cassée, les herbicides sont le symptôme d’un problème plus vaste : les coupes à blanc à grande échelle et une stratégie de gestion des forêts dépassée.
« Il y a la crise du changement climatique. Il y a la crise de la nature. Il y a les Premières Nations et les propriétaires de lots boisés privés qui demandent l’équité. Il y a le soutien massif du public en faveur du changement. Le temps des demi-mesures est révolu. Il est temps de faire ce que les forêts et la faune ont besoin que nous fassions, ce que nos citoyens veulent et ce à quoi les Néo-Brunswickois ont droit. »
-30-
Vous pouvez consulter la présentation de Lois Corbett au comité ici : Anglais | Français.
Pour obtenir une entrevue, veuillez communiquer avec :
Jon MacNeill, directeur des Communications, Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick | jon.macneill@conservationcouncil.ca | 506-238-3539