Protégeons nos bassins hydrographiques, si vitaux
Suite aux conclusions de nos recherches, nous exigeons la prise de mesures afin de protéger nos rivières et nos lacs.
Qu’est-ce qu’un bassin hydrographique?
Un bassin hydrographique est simplement la zone d’un territoire dans laquelle l’eau est évacuée pour devenir une rivière ou un lac. Un bassin hydrographique contient généralement de plus petits bassins hydrographiques, connus sous le nom de sous-bassins hydrographiques, qui évacuent l’eau de plus petites zones de terre.
Les organes vitaux d’un bassin hydrographique
Dans un bassin hydrographique, tout est relié. Les forêts et les terres humides d’un bassin hydrographique servent à filtrer et à nettoyer l’eau évacuée dans les cours d’eau et les rivières.
Les petits cours d’eau temporaires et intermittents qui constituent les sources de nos rivières et de nos lacs sont connus sous le nom de cours d’eau supérieurs. Ils sont vitaux pour la qualité et la quantité de l’eau d’un bassin hydrographique. Lorsqu’ils sont sains et protégés, les cours d’eau supérieurs fournissent un approvisionnement en eau lent et régulier au système, ainsi que des matériaux organiques et des invertébrés, qui alimentent les poissons et la faune sauvage en aval.
Nombre de petit cours d’eau supérieures temporaires et intermittents ne sont pas adéquatement protégés des activités forestières comme la construction de routes et la coupe à blanc. En l’absence de gestion des forêts des bassins hydrographiques, la qualité de l’eau peut se détériorer, la quantité d’eau risque de baisser et l’habitat vital de la faune peut être détruit.
L’approche actuelle de la gestion des forêts du Nouveau-Brunswick est synonyme :
- d’érosion des sols et de destruction des berges des ruisseaux
- d’ensablement et de pollution des nutriments
- d’inondations
- de disparition des habitats sauvages
- de disparition des plantes et de la faune sauvage
- de perte de possibilités de loisirs
Ce qu’il faut faire
Nombre de réseaux fluviaux du Nouveau-Brunswick ont leurs cours d’eau supérieurs sur des terres publiques. Actuellement, seuls quelques règlements protègent la qualité de l’eau et l’habitat aquatique des terres publiques des effets de la construction des routes forestières et de la coupe à blanc. Il n’y a pas de règlement explicite pour protéger les sources d’eau ou l’habitat de la faune sauvage des cours d’eau supérieurs. Pour maintenir les organes vitaux des bassins hydrographiques du Nouveau?Brunswick, il faut que la gestion des forêts soit encadrée de règlements solides qui protègent explicitement toutes les composantes reliées d’un bassin hydrographique.
Les citoyens du Nouveau-Brunswick ont leur mot à dire concernant l’avenir de leurs rivières et de leurs lacs. Le Conseil de conservation s’emploie à protéger la qualité de l’eau et l’habitat aquatique des terres publiques.
Un plan d’action pour protéger nos rivières et nos lacs :
- Les responsables de la gestion des forêts doivent utiliser les bassins hydrographiques comme une unité de planification pour que les forêts publiques soient gérées de façon holistique. D’autres administrations explorent la planification au niveau des bassins hydrographiques parce qu’elles comprennent l’importance des forêts pour assurer la salubrité de l’eau potable, la santé des écosystèmes aquatiques et un approvisionnement fiable en eau de qualité.
- Dans un bassin hydrographique, une superficie maximale de 20 % devrait faire l’objet d’une coupe à blanc chaque année. Il ne faut pas couvrir plus de 50 % d’un bassin hydrographique de forêt de moins de 35 ans, car les jeunes forêts ne régulent pas efficacement la qualité et la circulation de l’eau.
- Il faut prévoir une zone interdite de 15 mètres autour des cours d’eau éphémères qui constituent les eaux supérieures d’un bassin hydrographique.
- Chaque fois que cela est possible, il faut étendre des zones tampons sur les rivières et les lacs au?delà des plaines inondables pour y protéger les sols et la végétation.
- Il faut interdire la coupe à blanc sur les 15 premiers mètres de la zone tampon de 30 mètres requise autour de toutes les rivières et de tous les lacs, et pas juste ceux qui procurent de l’eau potables.