Les Néo-Brunswickois veulent des mesures concrètes en faveur du climat — les électeurs ont droit à un plan

Territoire ancestral des Abénaquis/Fredericton — Après un autre été torride au Nouveau-Brunswick, en sus des feux de forêt qui ont dévasté des communautés de tout le pays, le changement climatique devrait être la priorité de l’élection provinciale. Alors, pourquoi la majorité des candidats n’en parlent-ils pas durant leur campagne électorale?

En dépit des craintes des électeurs concernant le coût de la vie et les soins de santé, la majorité des dirigeants politiques se cachent la tête dans le sable, et ignorent le rôle du changement climatique dans ces enjeux. Le changement climatique fait augmenter les coûts, rend les gens malades et met notre avenir en danger. Nous ne pouvons pas nous permettre de l’ignorer plus longtemps, ni nos politiciens d’ailleurs.

« Le changement climatique n’est pas juste un problème environnemental; c’est un enjeu de santé publique et une crise économique », affirme Danielle Smith, la directrice de la mobilisation et des campagnes pour le climat du Conseil de conservation. « Ignorer le changement climatique tout en parlant de coûts abordables et de soins de santé équivaut à ignorer un éléphant dans un magasin de porcelaine. Il s’agit d’une seule et même crise, dont tous les éléments sont interreliés. »

Le coût de ne rien faire

Le changement climatique est important pour les électeurs du Nouveau-Brunswick. Les agents du Yale Program on Climate Change Communication a découvert que 86 % des Néo-Brunswickois pensent que la terre se réchauffe, et que 64 % d’entre eux disent que ce réchauffement est dû en partie, voir majoritairement, à l’activité humaine. Alors, pourquoi les politiciens se croisent-ils les bras?

L’été dernier, nous avons enregistré des températures records. La hausse des coûts de l’énergie, des aliments et des assurances onéreuses est liée à la crise climatique. Pour les aînés au revenu fixe ou les locataires qui ne peuvent pas rendre leur maison plus éconergétique, la chaleur et le froid extrêmes signifient une hausse des factures d’électricité et davantage de problèmes de santé.

De plus, les phénomènes météorologiques extrêmes comme les ouragans, les inondations et les feux de forêt coûtent des milliards en dommages, et ces coûts nous sont transmis à nous tous. Entre 1983 et 2008, les entreprises d’assurance canadiennes ont dépensé seulement 400 millions de dollars par année, en moyenne, pour des réclamations liées à des catastrophes environnementales. Cependant, on a découvert, suite à une récente étude de Statistique Canada, que, depuis 2009, ce chiffre est passé à près de deux milliards de dollars. Récemment, des ouragans, des inondations et des feux de forêt sans précédent ont fait exploser ce chiffre, qui est passé à 3,4 milliards de dollars en 2022, puis à 3,1 milliards de dollars l’année dernière, soit un résultat supérieur de 50 % à la moyenne annuelle. 

La crise climatique est une crise sanitaire

Les répercussions du changement climatique sur la santé se produisent ici, chez nous. Davantage de personnes tombent malades à cause des vagues de chaleur, de la mauvaise qualité de l’air due aux feux de forêt et des maladies transmises par les tiques, comme la maladie de Lyme. 

Les aînés sont particulièrement vulnérables aux effets du changement climatique, notamment à la hausse de la chaleur estivale. Comme près du quart de la population du Nouveau-Brunswick a 65 ans ou plus, le stress sur le système de santé ne pourra que s’aggraver si rien n’est fait pour remédier au changement climatique.

Étant donné que près de 60 % de la population du Nouveau-Brunswick vit près d’une côte, la montée du niveau de la mer et les phénomènes météorologiques extrêmes ne sont pas des menaces distantes : ils se produisent maintenant. En fait, dans son rapport de 2021, le gouvernement du Nouveau-Brunswick lui-même indique, à titre d’avertissement, que le changement climatique aura un effet radical sur notre santé et notre bien-être. 

« On ne peut pas se préoccuper de la hausse du coût de la vie et pas du climat. On ne peut pas se préoccuper des soins de santé et ignorer les répercussions du changement climatique », déclare Mme Smith. « Il s’agit de la même crise, et elle exige une réponse unifiée. »

Mesures à prendre

Nous savons que l’adoption d’une énergie propre, comme les énergies solaire et éolienne, pourrait contribuer à abaisser les coûts énergétiques et à créer plus de bons emplois ici au Nouveau-Brunswick. Alors pourquoi ce thème n’occupe-t-il pas une plus grande partie de la discussion électorale? 

Plus nous retardons la lutte contre le changement climatique, plus il sera difficile, et onéreux de résoudre les problèmes connexes. Les Néo-Brunswickois ont droit à des dirigeants qui reconnaissent l’urgence de cette crise et osent agir.

« C’est maintenant qu’il faut agir », exhorte Mme Smith. « Alors que le Nouveau-Brunswick s’apprête à voter, il est temps que les dirigeants politiques énoncent des solutions réelles qui remédient de front à la crise climatique. Les électeurs ont le droit de connaître leurs plans. »

Pour plus d’information, ou pour obtenir une entrevue, veuillez communiquer avec :

Corey Robichaud, directeur des communications, Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick | corey.robichaud@conservationcouncil.ca | 506-458-8747

Danielle Smith, directrice de la mobilisation et des campagnes pour le climat, Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick | danielle.smith@conservationcouncil.ca | 506-458-8747

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