Territoire ancestral des Abénaquis/Fredericton — Hier, une déclaration conjointe a été envoyée à chaque député du Nouveau-Brunswick afin d’appeler le gouvernement à mettre immédiatement fin à sa tendance d’ouvrir la porte de la province à l’industrie du gaz de schiste.
Cette déclaration du Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick, du Sierra Club du Canada atlantique et de l’Alliance anti-gaz de schiste du Nouveau-Brunswick (AAGSNB) est approuvée et appuyée par 44 organisations de la province, du pays et du monde.
Comme Moe Qureshi, Ph.D., gestionnaire des Solutions pour le climat du Conseil de conservation, l’a fait remarquer : « l’Organisation météorologique mondiale a prévenu que les indicateurs du changement climatique dépassent, et de loin, la moyenne et, de plus, le secrétaire général des Nations Unies a affirmé que les politiques gouvernementales qui refusent de mettre fin à l’expansion des combustibles fossiles équivalent à une « condamnation à mort » de la civilisation. Vu sous cet angle, même une discussion concernant une nouvelle industrie du gaz n’a aucun sens ».
Louise Comeau, Ph.D., co-directrice exécutive du Conseil de conservation d’ajouter : « la menace récurrente du gouvernement concernant le gaz de schiste nous empêche de faire ce que la province peut, et doit, faire pour répondre à nos besoins énergétiques tout en nous protégeant de la crise climatique. Il est temps de confronter la réalité et de commencer à élaborer une stratégie pour l’électricité propre afin d’assurer au Nouveau-Brunswick un réseau électrique fiable, durable et abordable qui soit bien équilibré au niveau de l’efficacité énergétique, de l’entreposage et des énergies solaire, éolienne et hydro-électricité intraprovinciales, et assorti de transmissions inter-régionales comme la boucle de l’Atlantique ».
« Le fait qu’il ait été facile d’obtenir l’approbation de tant de groupes provinciaux à l’endroit de cette déclaration montre bien qu’il y a peu, voir pas du tout d’acceptation sociale pour la fracturation », a déclaré Jim Emberger, porte-parole de l’AAGSNB. « Il est temps que le gouvernement admette qu’il est impossible de respecter les conditions sanitaires et environnementales de la levée du moratoire; or, celles-ci sous-tendent le concept de l’acceptation sociale dans les communautés autochtones et non autochtones. »
Gretchen Fitzgerald, directrice des programmes nationaux du Sierra Club Canada, a souligné que « sans même discuter de ces problèmes majeurs, essayer de persuader les Premières Nations d’autoriser la fracturation en leur offrant simplement des accords économiques hautement spéculatifs, tout en leur refusant d’autres fonds, ressemble plus à de la corruption qu’à une consultation qui, selon la loi, doit être faite dans le respect de la liberté, préalablement et en toute connaissance de cause. »
Les groupes s’accordent tous pour dire qu’il est maintenant temps d’éliminer une fois pour toutes cette question du discours politique sur l’énergie et le climat, et d’imiter les nombreuses autres administrations du monde qui ont définitivement banni la fracturation et le gaz de schiste de leur territoire.
Il s’agit d’une industrie qui ne peut pas durer, d’une quête vaine qui nous empêchera d’être concurrentiels dans l’économie de l’énergie propre, où nous sommes déjà à la traîne.
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Corey Robichaud, Gestionnaire des Communications, Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick | corey.robichaud@conservationcouncil.ca | 506.458.8747
Gretchen Fitzgerald, Directrice des Programmes Nationaux, Fondation Sierra Club Canada | gretchenf@sierraclub.ca | 902.444.7096