Protéger notre eau
Notre vision : de l’eau salubre, potable et propre à la baignade pour tous les Néo-Brunswickois.
Promulguée en 1989, la Loi sur l’assainissement de l’eau contient nombre des volets les plus importants de la législation sur la protection de la qualité et de la quantité de l’eau de nos rivières, de nos ruisseaux et de nos lacs, qui sous-tendent la diversité des habitats et des espèces aquatiques, nos loisirs et notre approvisionnement en eau potable.
Les principaux règlements qui assurent la protection des eaux de surface dans le cadre de la Loi sur l’assainissement de l’eau comprennent l’arrêté de délégation sur les aires protégées des bassins hydrographique (2001), le Règlement sur la classification des eaux (2002) et le Règlement sur la modification des cours d’eau et des terres humides (1990). L’approvisionnement en eau potable de surface est réglementé par le Règlement sur l’eau potable (1993) et le Règlement sur les puits d’eau (2002) dans le cadre de la Loi sur l’assainissement de l’eau. Le Règlement sur la qualité de l’eau (1982) établi dans le cadre de la Loi sur l’assainissement de l’environnement (1973) est un autre règlement qui interdit de polluer sans autorisation l’eau de la province.
À l’instar de tous les volets des lois sur l’environnement de la province, les règlements ci-dessus sont conditionnels et nécessitent donc une volonté politique pour avoir force exécutoire.
La protection de l’eau en chute libre?
Grâce à sa solide législation sur l’eau potable et les sources d’approvisionnement en eau adoptée dans le cadre de l’arrêté de délégation sur les aires protégées des bassins hydrographiques, du Règlement sur la classification des eaux, qui établit les normes de qualité de l’eau, et une politique scientifique progressiste de conservation des terres humides axée sur l’« évitement », le Nouveau-Brunswick a souvent été jugé à l’avant?garde des mesures de protection de l’eau au Canada. Cette situation a, cependant, changé ces dernières années, car nombre de ces politiques et de ces règlements ont été affaiblis ou ignorés.
De plus, le gouvernement provincial n’a toujours pas respecté l’une de ses obligations dans le cadre du Plan d’action sur les changements climatiques (2007) d’établir une stratégie globale de gestion de l’eau de sorte à constituer un cadre pour l’utilisation durable et judicieuse de notre eau douce face à l’augmentation continuelle de la demande. Le Nouveau-Brunswick est l’une des seules provinces sans politique directrice pour la gestion de l’eau.
L’affaiblissement des mesures fondamentales de protection de nos ressources hydriques survient à un moment où l’on assiste à une intensification des pressions visant à réduire les contraintes environnementales de la part de promoteurs de projets liés, notamment, à l’exploitation des mines et du gaz de schiste.
Politique de conservation des terres humides
Les gestionnaires des systèmes de classification des eaux du monde entier utilisent les données scientifiques afin de fixer des objectifs transparents pour la qualité de l’eau. De même, les autorités des régions « classent » leurs rivières, leurs lacs et leurs affluents à l’aide de paramètres scientifiques (par exemple, oxygène dissout, état nutritionnel et vie aquatique), puis travaillent avec des groupes de chaque bassin hydrographique, dont des entreprises et des organismes communautaires et environnementaux, pour protéger ou améliorer la santé de l’eau. Avec le temps, ce processus inclusif permet d’assurer le maintien ou l’amélioration de la santé des cours d’eau.
Utilisé dans toute l’Europe, en Nouvelle-Zélande et dans la majeure partie des États?Unis, ce système de protection des bassins hydrographiques a donné lieu à l’établissement de plans de gestion de l’eau et de projets de restauration durables qui permettent de relier les collectivités en amont et en aval.
Le Nouveau?Brunswick a commencé à travailler à la mise en œuvre de ce système fondé sur la science il y a plus de 15 ans, lors de l’adoption du Règlement sur la classification des eaux de la Loi sur l’assainissement de l’eau, dans l’objectif final de pouvoir classer toutes les eaux de la province, bassin hydrographique par bassin hydrographique.