Protégeons notre eau de la pollution
Nous devons empêcher la pollution de gangréner nos cours d’eau si précieux
Le Nouveau?Brunswick regorge de lacs, de rivières et de ruisseaux tous plus magnifiques les uns que les autres. Les Néo-Brunswickois apprécient à sa juste valeur ce merveilleux héritage naturel et craignent que la santé de leur eau et de la population soit exposée à une pollution trop importante. Et pourtant, ils ne se considèrent pas comme d’importants acteurs dans la protection de l’eau et ne se sont pas encore préparés adéquatement en vue des risques liés au changement climatique, comme les inondations.
Ce tableau complexe de notre relation à l’eau est tiré d’un vaste sondage en ligne mené en 2016 auprès de 502 résidents par Corporate Research Associates pour le Conseil de conservation. Ce sondage a été élaboré à partir d’un sondage national sur les comportements envers l’eau douce mené en 2016 par la Banque royale du Canada (BRC). Les organisations qui font état des résultats d’un sondage national associent généralement les résultats enregistrés dans toutes les provinces des Maritimes dans leur analyse des données en fonction d’un petit nombre de répondants régionaux. Grâce à ce sondage, le Conseil de conservation rectifie le tir et établit un fondement provincial global sur l’eau douce et la préparation aux situations d’urgence qui puisse être comparé de façon crédible aux résultats nationaux.
Bien qu’il soit clair que la salubrité de l’eau fasse partie des préoccupations des Néo-Brunswickois concernant la santé et les ressources naturelles, les gens sont moins conscients des effets liés à l’eau et des risques associés au changement climatique. Non moins de 77 % des répondants pensent qu’ils ne risquent pas de subir une inondation ou de la sécheresse, et seuls 28 % d’entre eux estiment que leur famille risque moyennement ou fortement une inondation; ils sont 36 % à être du même avis en ce qui concerne les tempêtes post-tropicales ou les ouragans. À la question de savoir s’ils craignent des phénomènes climatiques extrêmes, les répondants se sont montrés peu inquiets : ils étaient 21 % à s’inquiéter un peu ou beaucoup des inondations, 21 % à craindre un peu ou beaucoup les tempêtes post-tropicales et les ouragans, 12 % à s’inquiéter un peu ou beaucoup des épisodes de sécheresse et 34 % à craindre un peu ou beaucoup les tempêtes de glace et de grêle.
Les Néo-Brunswickois se sont aussi montrés peu préparés aux phénomènes climatiques extrêmes (29 %), aux tempêtes post-tropicales et aux ouragans (25 %), à la sécheresse (15 %) et aux tempêtes de glace et de grêle (35 %). Lorsqu’on a demandé aux résidents dans quelle mesure ils se sentaient préparés à faire face aux conséquences des phénomènes climatiques extrêmes, 25 % des répondants se sentaient préparés ou très bien préparés à être déplacés; 31 % d’entre eux se sentaient prêts en cas de manque d’eau potable et 45 % en cas de perte de courant. Au vu de la récente tempête de glace qui a frappé la Péninsule acadienne en 2017, lors de laquelle tant de personnes se sont retrouvées sans courant, sans chauffage et sans protection pendant plus de 10 jours, ces chiffres ont de quoi inquiéter.
Pour savoir s’il y a un lien entre le lieu, la prise de conscience d’un risque d’inondation et le degré de préparation, nous avons répertorié par code postal les résultats sur le risque existant d’inondation et les prévisions concernant le risque d’inondation d’ici à 2050. Comme on peut le constater aux Graphiques 3, 4 et 5, les résultats sommaires confirment que la vaste majorité des répondants ne sont pas conscients du risque actuel ou futur d’inondation ou ne sont pas préparés.
Le Conseil de conservation pense que les résultats du sondage sous-estiment la nécessité d’un leadership gouvernemental en ce qui concerne, d’une part, le nettoyage et la prévention de la pollution émise dans nos cours d’eau, si précieux, et, d’autre part, l’investissement dans l’infrastructure et les stratégies de préparation pour protéger les citoyens et les communautés des risques de phénomènes climatiques extrêmes issus du changement climatique.