Le Nouveau-Brunswick est à la traîne dans les efforts pour réduire les émissions qui réchauffent la planète

Territoire ancestral des Abénaquis/Fredericton — Les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté de 500 000 tonnes de 2021 à 2022 à cause d’une augmentation des émissions issues de la production d’électricité alimentée par des combustibles fossiles.

Selon les derniers chiffres du Rapport d’inventaire national de 2024 d’Environnement et Changement climatique Canada, les émissions de gaz à effet de serre à l’origine du réchauffement planétaire sont passées de 12 millions de tonnes en 2021 à 12,5 millions de tonnes en 2022, la dernière année pour laquelle des données sont disponibles. 

La ventilation détaillée des émissions de tous les secteurs économiques provinciaux montre que l’augmentation vient du secteur de l’électricité du Nouveau-Brunswick. 

L’augmentation de 600 000 tonnes de la production d’électricité vient d’un saut annuel de 2,8 millions de tonnes en 2021 à 3,4 millions de tonnes en 2022, soit une augmentation de 21 %. Au lieu de réduire l’usage du charbon à une période où l’on s’attend à ce que ce combustible ait disparu en 2030, le Nouveau-Brunswick a accru de 33 % depuis 2021 la combustion du charbon à la centrale de Belledune, et a aussi vu une augmentation de 45 % de la combustion de produits pétroliers raffinés. Cependant, on a relevé une réduction de 36 % de la combustion du gaz naturel.

« Il n’est pas durable de continuer à brûler des combustibles fossiles pour produire de l’électricité », a déclaré Moe Qureshi, Ph.D., directeur de la politique et de la recherche sur le climat du Conseil de conservation du Nouveau‑Brunswick. « Il est temps d’abandonner les usines alimentées aux combustibles fossiles pour adopter les énergies renouvelables, les solutions d’entreposage et les mesures axées sur l’efficience. »

En attendant, le Canada dans son ensemble a atteint ses niveaux d’émission de gaz à effet de serre les plus bas en 25 ans, à l’exception des années marquées par la pandémie. Cela vient principalement de réductions substantielles dans le secteur de l’électricité suite à l’élimination du charbon. Cependant, en dépit de ces réductions, le Canada dépend encore trop des combustibles fossiles, car le pétrole et le gaz ont contribué à un peu plus de 30 % du total des émissions de la nation en 2022 — le pourcentage le plus élevé de tous les secteurs.

Pour tenir le rythme du reste du pays, le Nouveau-Brunswick doit adopter un système électrique fiable, durable et abordable caractérisé par une part substantielle de sources d’énergies renouvelables. Actuellement, les énergies solaire et éolienne sont plus économiques que les combustibles fossiles, car elles continuent à diminuer d’année en année. Cette transition n’atténuera pas seulement les répercussions environnementales, mais elle entraînera aussi une création d’emplois, une stimulation économique et un système électrique plus sécuritaire, ce qui suscitera un avenir plus prometteur pour notre province.

Pour plus d’information, ou pour obtenir une entrevue, veuillez communiquer avec :

Corey Robichaud, directeur des communications, Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick | corey.robichaud@conservationcouncil.ca | 506-458-8747

Moe Qureshi, directeur de la politique et de la recherche sur le climat, Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick| moe.qureshi@conservationcouncil.ca | 506-458-8747

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